Crédits : Facebook Tahiti Heritage
L’époque où vous pratiquiez une activité sportive régulière remonte au CE2 ? Après le va’a, on a encore plus exotique pour vous motiver à vous (re)mettre au sport. Si on vous dit grimper de cocotier ou lever de pierre, ça vous tente ? Suivez-nous, on vous embarque au Heiva Tu’aro Ma’ohi, le concours annuel des sports traditionnels polynésiens… Un événement populaire au fenua, qui rassemble de nombreux Polynésiens venus admirer et encourager nos aitos !
Le Heiva en juillet n’est pas qu’un concours de chants et de danses traditionnels. C’est aussi les jeux du Heiva Tu’aro Ma’ohi, organisés par la Fédération ‘Amuitahira’a Tu’aro Ma’ohi (FATM). Au programme de cette semaine sportive : lever de pierre, lancer de javelot, préparation du coprah, grimper de cocotier, course de porteurs de fruits, lutte traditionnelle ou encore pirogue à voile. Ces jeux polynésiens rassemblent les meilleurs athlètes des cinq archipels, mais pas que ! Hawaii, Nouvelle-Zélande, Samoa, Iles Cook, ce sont des délégations de tout le Pacifique qui viennent chaque année défier nos aitos ! Loin du « gymnase mal aéré » et des baskets branchées, ces sports-là se pratiquent dans l’environnement naturel polynésien et en tenue traditionnelle (en pareo et pieds nus) s’il vous plait ! Endurance, force, habileté, sens de la stratégie… ces sports traditionnels sont aussi spectaculaires les uns que les autres. Voyez plutôt !
Crédits : Facebook Tu’aro Maohi
Le lancer de javelot, ça vous parle déjà plus, non ? Sauf qu’ici il ne s’agit pas de lancer son javelot le plus loin possible comme aux J.O., mais d’atteindre une cible : un coco planté sur un mât à 7,5 mètres de hauteur et à une distance de 22 mètres (ça fait loin, oui). Les lanceurs ont 7 minutes pour lancer une dizaine de javelots, et en fonction de la zone atteinte, ils remportent plus ou moins de points. La discipline de prédilection des Tuamotu ! Et il n’y a pas que les règles qui sont local style, les javelots aussi ! Ils sont taillés dans un bois flexible (mûrier ou gardenia par exemple) auquel est ajoutée un pointe métallique à l’extrémité et une bande de couleur pour distinguer les équipes.
Crédits : Facebook OPT.PF
Autre sport traditionnel qui demande beaucoup de dextérité : la préparation du coprah (vous savez, utilisé dans la préparation du monoï). L’épreuve consiste à ouvrir des dizaines de noix de coco en deux avec une hache, en extraire correctement la pulpe avec une lame recourbée et la mettre dans des sacs en toile de jute. Tout ça, le plus rapidement possible ! Vous ne voyez pas où est le sport là-dedans ? Essayez de décortiquer une noix de coco, et on en reparle !
Crédits : Facebook Tahiti Tourisme
Un des sports les plus spectaculaires : le grimper de cocotier, technique ancestrale originaire des Tuamotu. L’objectif est d’atteindre le sommet d’un cocotier, qui peut mesurer jusqu’à 20 mètres de hauteur, le plus rapidement possible. Les chevilles reliées entre elles avec une corde ou du pandanus, les meilleurs athlètes grimpent avec une agilité époustouflante en quelques secondes seulement, et n’hésitent pas à faire le show une fois en haut !
Crédits : Facebook Tu’aro Maohi
Vous vous souvenez des porteurs d’oranges à Punaauia ? On les retrouve aussi lors de la course de porteurs de fruits au Heiva Tu’aro Ma’ohi ! Chaque athlète doit parcourir une distance de 800 ou 1500 mètres selon les catégories, avec une charge de fruits ou tubercules sur les épaules (15 kg pour les femmes, 50 kg pour les porteurs qui participent à la course des aitos !). Chaque concurrent constitue lui-même sa charge et l’attache solidement aux extrémités d’un tronc. Une étape cruciale pour ne pas perdre de poids lors de la course et ne pas être disqualifié (la charge est pesée avant et après la course). Parmi les critères de notation, on retrouve également la rapidité, l’endurance des compétiteurs ainsi que l’esthétisme et l’originalité de la charge.
Crédits : Facebook Tu’aro Maohi
Mais le coup d’envoi au Tu’aro Ma’ohi au départ de Tautira sera donné par les régates de Va’a Taie, les pirogues à voile à un ou deux balanciers. Et dernier sport traditionnel inscrit depuis l’année dernière : la lutte traditionnelle, et ses combats de 3 minutes les pieds dans le sable !