Le va’a, au cœur de la culture Polynésienne

Parce qu’on n’a plus de chaussettes propres. Parce qu’on a un début d’ampoule sous l’orteil. Parce qu’on n’a pas de pièce de 100 francs pour le casier. Pour zapper son cours de sport, toutes les excuses sont bonnes, pas vrai ? Mais si on vous dit sport sur le lagon, avec paysage de rêve sous vos yeux et bonnet de bain non obligatoire. Ça motive un peu plus, non ? Eh oui, ce n’est pas pour rien que le sport collectif roi ici, c’est le va’a !

Et d’abord, c’est quoi, un va’a ? Une pirogue avec un balancier, traditionnellement en bois. A l’origine, le va’a servait à pêcher, à voyager d’île en île, parfois pour faire la guerre, parfois pour la fuir, voire pour explorer et peupler le Pacifique selon la taille de l’embarcation. Un moyen de transport ancestral véritable symbole de la culture polynésienne (suffit de regarder le drapeau du pays) ! Si on a lâché les pirogues à voiles pour les grands voyages depuis la colonisation des Européens au 19ème siècle, les petits va’a à rame, eux, nous ont toujours accompagnés à la pêche. Mais depuis quelques décennies, le va’a est avant tout LE sport numéro un au fenua, devant le surf ! Pour varier les plaisirs, plusieurs tailles d’embarcation existent : le va’a hoe (monoplace), le va’a toru (3 rameurs), le va’a ono (6 rameurs) et le va’a tau’ati (12 rameurs). Un vrai sport d’équipe, où chacun a un rôle particulier : le fa’ahoro (le cadenceur) à l’avant impose le rythme, le peperu (le barreur) dirige le va’a depuis l’arrière, entre les deux, les rameurs moteurs de la pirogue. Mais on vous demande pas de retenir tous les noms, promis.

Alors ça a l’air sympa dit comme ça, la séance « glissade sur le lagon », mais on ne va pas se mentir : le va’a, c’est super physique ! Et être du signe du Poisson ne fait pas tout, faut un peu de bras et d’endurance pour ramer au-delà du premier kilomètre, surtout à contre-courant. Et puis c’est aussi un sport technique où il faut être précis dans les mouvements, ramer en rythme, faire preuve d’une certaine dextérité pour ne pas se retourner du côté où il n’y a pas de balancier. Choisir les meilleures trajectoires, se servir du vent, des courants, partir en surf sur la vague… On dirait pas comme ça, mais c’est un art de ramer. Alors, qui se jette à l’eau ?

Si le va’a est un sport de loisir pour beaucoup, il y a aussi les aito du va’a. Nos champions. Avant le boulot, sur leur pause déj, après le boulot, le weekend… Ces gars-là s’entraînent sans relâche pour être les meilleurs. Ils glissent sur du matériel dernier cri (avec des va’a en matériaux composites, plus légers et résistants) et portent le maillot des clubs vedettes au fenua : EDT Va’a (hello les boys !), Shell Va’a ou OPT Va’a pour ne citer qu’eux.

Bon, et vous vous en doutez, on a nos courses phares. Celles qui passionnent tout le fenua ! Comme la Hawaiki Nui (aux îles Sous-le-Vent), la Molokai (à Hawaii) ou encore la Super Aito. Vous voulez voir ça en vrai ? Eh bien justement. La prochaine course à ne pas rater, c’est la Tahiti Nui Va’a, qui se déroulera du 30 mai au 1er juin ! Cette course de V6 (une pirogue avec 6 rameurs) est organisée tous les deux ans par l’AS EDT en partenariat avec l’AS EDT VA’A et la Fédération Tahitienne de Va’a. Vous allez nous dire : et elle a quoi de si spécial, cette course ? Faut savoir que la Tahiti Nui Va’a, c’est LA course de pirogue la plus longue. Avec pas moins d’une soixantaine d’équipages sur la ligne de départ. Un marathon de 168 km qui fait le tour de l’île de Tahiti en trois étapes : Mataiea-Tautira, Tautira-Pirae et Pirae-Mataiea. Trois jours d’efforts intenses et de beaux combats nautiques en perspective !

Et pour être totalement dans l’ambiance de cet évènement sportif, il y a les pièces à shopper dès maintenant : casquettes, t-shirts ou débardeurs au look casual et coloré aux couleurs de la Tahiti Nui Va’a vous attendent par ici !

Fa’aitoito (bon courage) à la team EDT Va’a (qui a déjà remporté 3 fois la Tahiti Nui Va’a, on dit ça, on dit rien…) !