Amis de la brochette, de la pomme de terre en papillote et du rosé frais, cet article est pour vous. Oui vous, pour qui un été sans barbecue n’est pas vraiment un été, et qui découvrez avec joie qu’en Polynésie, la saison des barbecues c’est toute l’année (yeees). Si ici aussi le barbecue est sacré (sauf qu’on préfère la Hinano au rosé), pour fêter les grands évènements on a encore mieux : le ahima’a. Aujourd’hui sur Maeva Expat, on vous fait découvrir un incontournable de la cuisine polynésienne traditionnelle : le four tahitien !
A quoi ça ressemble, le ahima’a ?
A l’époque où il n’y avait ni gazinière, ni fours modernes, ni compteur EDT Engie pour faire la popote, les anciens Polynésiens préparaient le ma’a (la nourriture) dans le four traditionnel tahitien, le ahima’a, qui permet une cuisson à l’étouffée. A quoi ça ressemble ? A un grand trou creusé dans la terre (pouvant aller jusqu’à un mètre de profondeur). La technique de préparation du four est la même que pour le gratin dauphinois de belle-maman : on procède par couche. Au fond, du bois et de la bourre de coco comme combustible. Par-dessus, on dépose des pierres volcaniques, qui vont devenir incandescentes lorsqu’elles seront chauffées. On place ensuite un tapis végétal sur lequel on met les aliments à cuire (enveloppés dans des feuilles de bananier façon papillote ou mis en cocotte). On recouvre le tout de feuilles de purau tressées, de bananier ou de sacs de coprah. Et hop ! Il ne reste plus qu’à fermer le four tahitien avec une couche de terre ou de sable pour qu’il reste hermétique. Hé, avouez que c’est autre chose qu’un simple jeté de chipos sur un barbecue, non ? Par contre, côté préparation, faut reconnaître que c’est pas la même : entre le temps de préparation du four et les 4 à 6 heures de cuisson… Autant vous dire que l’on ne se lance pas là-dedans à 1h de passer à table mais dès la veille au soir !
La cuisine polynésienne traditionnelle à l’honneur
Vous l’aurez deviné : c’est pas merguez et chipos au menu. Mais on n’est pas si loin de l’esprit du barbecue quand même : en général dans le ahima’a, la base, c’est le cochon de lait. Mais pas que : on y fait cuire aussi d’autres viandes (comme du poulet fafa – avec des « épinards » locaux – par exemple), du poisson (mahi mahi, thon…), des légumes et tubercules locaux : taro, uru, fe’i, manioc, patate douce… Sans oublier le fameux po’e, notre pudding local arrosé de lait de coco. Bref, un repas polynésien complet cuit dans un seul et même four ! Et comme toujours au fenua, les plats sont généreux et gourmands
Un moment de partage et de transmission du savoir-faire
Bon, on ne va pas se mentir : aujourd’hui on se lance pas dans un four tahitien pour préparer son bento du lendemain midi à emporter au bureau ! Non, on prépare le ahima’a à l’occasion d’un mariage, un baptême, le retour d’un proche au fenua… Un grand évènement qui réunit la famille au sens large, les amis, les voisins, les membres de la communauté… Et pour préparer ce repas de fête, y’a du monde en cuisine ! Vous voyez la finale de Top Chef ? Pareiiil : on a un binôme qui écaille le poisson, un autre qui découpe les légumes, un autre qui creuse le four… Préparer le ahima’a est non seulement un moment de partage culinaire, mais aussi l’occasion de transmettre le savoir-faire traditionnel aux jeunes générations.
L’ambiance de la bringue polynésienne
Et au menu de ce grand banquet polynésien, on trouve aussi une ambiance festive et chaleureuse avec ukulele et best of du répertoire polynésien. La bringue polynésienne, quoi ! De quoi faire quelques story sympas sur Insta pour donner envie à votre famille et à vos copains de venir découvrir notre beau fenua. Tama’a maita’i ! (bon appétit !)