URU, TARO, UMARA… DECOUVREZ LES TUBERCULES ET LES FECULENTS DE POLYNESIE POUR CUISINER LOCAL !

Vous avez remarqué ? Avec le confinement et l’arrêt des vols commerciaux, les fruits et légumes frais importés se font plus rares dans les rayons. Et si c’était l’occasion de (re)découvrir les produits made in fenua et de s’essayer à la cuisine polynésienne ? Uru, taro, umara… Aujourd’hui sur Maeva Expat, petit tour d’horizon des tubercules et féculents de Polynésie pour cuisiner frais et local !
Bananes, papayes, ananas, thon rouge, mahi mahi… Si les fruits locaux et les poissons du lagon sont à la base de l’alimentation polynésienne, les tubercules et féculents aussi. Okay, y’a plus sexy pour faire saliver la famille et les copains en métropole, mais suffit d’avoir les bonnes recettes pour les apprécier ! Traditionnellement cuits à l’étouffée dans un ahima’a (le four traditionnel polynésien), on les sert en accompagnement pour le ma’a tahiti du dimanche.

Le taro

Comment ça, votre cœur s’emballe plus facilement pour une demi-douzaine de firi firi que pour du taro ? J C’est parce que vous n’avez pas encore goûté au poulet fafa ! Un grand classique local, à base de poulet (vous l’aurez deviné) et de jeunes feuilles de taro qu’on cuisine un peu à la façon des épinards (et très bon, même quand on n’est pas spécialement fan des trucs verdâtres). Culture emblématique des îles Australes, on peut désormais grignotter du taro en chips devant Netflix (ou mieux : devant les films du FIFO pour voyager en Océanie depuis son canapé). On fait même de la glace au taro (mais ici on dit plutôt « ice cream »), complètement instagramable avec sa couleur violette ! Ah, et au cas où : le taro est toxique s’il est consommé cru (c’est pas le moment de se faire une frayeur aux urgences !).

Le uru

Prononcez « ourou ». Vous savez, ce sont ces gros fruits verts, qu’on trouve un peu partout en Polynésie, qui proviennent de l’arbre à pain dont la légende est apprise par tous les écoliers pour le rôle vital qui a joué dans l’alimentation des premiers Ma’ohi. Et on fait quoi avec ? Des frites, des chips, des gratins… On trouve même de la farine de uru sur le territoire (et c’est sans gluten, si jamais ça vous êtes intolérant). Traditionnellement, les Polynésiens préparaient le popoi, du uru pilé façon bouillie et arrosé de lait de coco. Au-delà du fruit, le bois de uru était utilisé pour la fabrication de va’a entre autres. Vous pouvez le cuire au feu de bois ou sur votre gazinière, et il vous faudra attendre que toute la peau soit littéralement carbonisée pour que l’intérieur soit à point.

Le umara

On fait les mystérieux comme ça avec un nom exotique, mais on parle bien de patate douce ! On trouve plusieurs variétés de patate douce en Polynésie, de couleurs beige-jaune, plus orangée ou carrément violette. Comme pour le uru, on la prépare à la façon d’une pomme de terre « classique » : en purée, en chips, en gratin dans l’esprit du dauphinois.. C’est aussi très sympa en frites au four avec du paprika ! Son petit plus ? Avec son goût sucré, on s’en sert même pour faire des gâteaux !

Le manioc

Non, il n’y a pas que les candidats affamés de Koh Lanta qui mangent du manioc ! Le manioc sert à préparer différents plats polynésiens traditionnels, et notamment des desserts : comme le po’e, le pudding sucré servi avec du lait de coco et qui se décline entre autres à la banane ou la papaye, le reti’a (un genre de gâteau gélatineux mais délicieux) ou encore le taota.

Le ufi

Traditionnellement, cette variété d’igname était consommée lorsque ce n’était pas la saison du uru en Polynésie. Pour la cuisson, c’est pas compliqué : on le plonge dans de l’eau bouillante (découpé en morceaux). Et on le sert en guise d’accompagnement pour le plat principal ou avec du lait de coco.

Les bananes fe’i

Vous allez nous dire, mais c’est pas un fruit plutôt, ça ? C’est que la banane fe’i (ou banane plantain de montagne), elle se consomme plutôt comme un féculent. C’est une banane de couleur orange vif (et non jaune). Mais n’allez pas la manger comme une banane « classique » : le fe’i se consomme cuit (à l’eau ou rôti au four). Et c’est meilleur servi avec du lait du coco (vous l’aurez compris, ici le lait de coco c’est toute une institution) !

Alors, que vous soyez team « livraison à la maison », team « Market Drive » ou team « aller au magasin ça me fait une sortie pendant la quarantaine », ne regardez plus les tubercules et féculents locaux du coin de l’œil ! Y’a de quoi de faire de chouettes recettes avec …

Comme on dit ici, Tama’a Maita’i ! (bon appétit)

N’hésitez pas à aller faire un tour sur le site Tahiti Heritage pour en apprendre plus sur les plantes, légumes et fruits locaux typiques !